Ça fait maintenant quelques jours que j'essaie de me mettre à l'écriture de cet article sur Sofia. Et à chaque fois j'écris, j'efface, j'y repense, et je ferme la page...
Autant ne pas tourner autour du pot, je n'ai pas aimé cette ville. Je me suis senti seul dans ses long boulevards gris, dans son centre peu accueillant pour les piétons. La neige est abondante, et capture de sa blanche froideur chaque brin d'herbe. Le sol partout verglacé, ce fut un effort presque constant de ne pas glisser et me retrouver à terre. Le vent et la neige jouent de concert : elle vous recouvre en une minute, il vous fouette le visage et vous fais courber l'échine. Quand finalement la neige cesse de tomber, elle se transforme en boue, en glace noire et sale.
Je suis nostalgique de la Serbie et le regrette, mais me sens absent. Et si la ville est belle alors ma subjectivité est telle qu'elle empêche cette beauté de trouver grâce à mes yeux. Le centre me parait impersonnel, les grands bâtiments ministériels froids et sans grand intérêt. Et dès que je tourne dans une petite rue, je trouve les trottoirs défoncés, les murs vieux et sales, les cours intérieures tristes.
Heureusement pour égayer ce tableau je dîne le soir avec Darina. Elle m'héberge dans un grand appartement de la banlieue de Sofia. Ingénieure chez Hewlett Packard (mais si, vous savez, les ordinateurs HP), elle rentre tard et n'est donc pas très disponible. Je lui cuisine des plats français, ou nous sortons pour profiter de la gastronomie Bulgare. Elle adore le vin et me fait découvrir des crus locaux, pour la plupart très agréablement surprenant ! En me renseignant un peu j'apprends que Dyonisos (Bacchus, le dieu du vin et de la vigne lui-même) serait originaire de Bulgarie ! Il n'y a alors rien d'étonnant à ce que je trouve des crus qui soient à mon goût...
Heureusement mon vague à l'âme s'estompe après quelques jours, et je peux même profiter de quelques éclaircies...
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