Vérone, Vérone, Vérone.
Lorsque je suis arrivé, jeudi soir, la ville semblait pleine de promesses et de beauté, mais je ne pu qu'en distinguer les vagues contours que la nuit cachottière laissait apparaître.
Mais dès le lendemain matin, je du me résigner à la triste réalité qui s'offrait à moi : l'épais rideau de pluie qui s'étendait à perte de vue.
La pluie. Le matin, le midi, le soir. En permanence. Bruine moqueuse, rafales enragées, averses calmes et pondérées, toutes portées par de lourds nuages ne laissant pas un rayon de soleil filtrer.
L'auberge où je suis ferme les chambres à 9h, et ne les rouvres qu'à partir de 17h, ne laissant guère d'autre choix que vagabonder en essayant tant bien que mal d'éviter les plus grosses flaques.
Vérone semble grise, et je le regrette tant mes promenades humides s'avèrent plaisantes; et il en faut pour dire ça quand on passe ses journées trempé. Beaucoup de restes de l'empire Romain, une beauté antique rassurante et agréable après Milano. Chaque pierre dans chaque rue semble avoir une empreinte historique, et chaque mur semble renvoyer l'écho de la rumeur du passé.
Vérone est, de force, une ville très touristique. On le comprend assez vite quand on réalise qu'il faut payer pour voir beaucoup de choses. J'avais rarement vu des comptoirs à l'entrée des églises vous demandant 2.5€ pour rentrer, mais quand c'est la troisième fois d'affilée, il faut se résigner. Même la tombe de cette pauvre Juliette demande au visiteur de porter la main à la poche afin d'être vue...
Juliette, pauvre Juliette, je ne sais si ton histoire a jamais eu lieu, mais avec cette pluie qui, à l'heure où j'écris, clapote encore allègrement, je me dis :
Dans une ville où l'averse peut régner en seule maîtresse, la chaleur d'un amour passionné est peut-être l'unique rempart que les hommes peuvent dresser contre les gouttes ?
Que c'est beau... J'en pleurerai presque...
RépondreSupprimer;-)
Bonne continuation !
Laurent (!)